Je m'aperçois avec horreur que je n'ai rien écrit depuis lundi dernier (je crois, car ma notion du temps ces derniers jours est complètement partie en vacances...) Vous me croyiez peut être mort? Et bien non, me voici de nouveau sur la toile overblog. J'écris ces lignes du Hop Yen Hotel, à Hoi An, où je... Mais non. Il faut reprendre un peu plus tôt sinon vous n'allez plus rien comprendre..
Je vous avais laissé dans la bouillonnante Hanoi, il y a une semaine et presque mille kilomètres de ça. Depuis, j'ai quitté la ville, ai visité Hué, avant d'arriver ici. Je vais consacrer cet article à mes derniers moments à Hanoi, à mon passage à Hué, et écrirai demain sur Hoi An et la suite de mes aventures.
Il faut que je vous raconte la dernière expérience que j'ai vécu à Hanoi car c'était vraiment rocambolesque. Si vous voulez testez les bains de vapeur et le massage, je vous conseille d'aller au Long Bien Hotel II. C'est que j'ai fait et ça valait la peine. Imaginez la scène: aucun touriste, que des hanoïens qui ne parlent pas anglais, et .... votre serviteur dans un vieux tonneau rouillé, au milieu d'une eau noirâtre sentant l'herbe fermentée, perdu au milieu d'une foule de vietnamiens hilares. Puis (toujours au milieu d'une foule de vietnamiens hilares), sauna et hammam version asiatique, rinçage à la cuvette, tout ça dans une chaleur étouffante ! J'avoue que je ne faisais pas le malin.. Enfin, séance de massage éxécutée de main de maître par une vietnamienne plus qu'énergique. Quant elle s'est retrouvé à me tirer la jambe de toute ses forces en prenant appui avec ses pieds plantés sur ma fesse droite, ça m'a remis les idées en place ! Je crois qu'à un moment elle a fait le pas de l'oie sur ma colonne vertébrale, mais je n'en suis pas trop sûr ;-)
Enfin, un massage très professionnel malgré tout (je m'étais renseigné sur la qualité de l'établissement avant, pour éviter les mauvaises surprises..) La masseuse ne s'arrêtait pas de rire en regardant la longueur de ma barbe, au passage.
Bien massé, revigoré et exhalant mille senteurs exotiques, je me suis dirigé vers la gare où m'attendait l'Express de la Réunification. Train mythique, départ de nuit pour 15 heures de voyage à travers la campagne. J'ai partagé mon compartiment avec une petite famille qui m'a offert du riz, quelques fruits et du pain. Au petit matin, j'étais à la fenêtre avec mon appareil photo.
Arrivée à Hué: la chaleur était écrasante, et le soleil de plomb. Rien à voir avec la grisaille étouffante et les orages de Hanoi. impossible tenir plus de 5 minutes au soleil, et 10 secondes avec un sac à dos de 20 KG qui vous broie les épaules.
J'ai posé mon sac à l'auberge de jeunesse et suis parti réaliser ma mission: essayer de retrouver la maison de ma mère (non non, je ne plagie pas Marcel Pagnol), à l'aide d'un vieux plan des années 30, datant de l'occupation française. Petite explication: ma mère est née à Hué. Et je saute sur l'occasion pour lui envoyer un baiser au passage ;-)
Mission difficile, car le quartier en question a été presque entièrement reconstruit. Il reste néanmoins quelques maisons restées sur pied, que je soumettrai à un examen approfondi avant le verdict final ;-)
Le lendemain, en compagnie de Fanny (une française rencontrée à l'auberge, qui en est à son deuxième mois de tour du monde: une fille super sympa qui sourira en lisant ces lignes), nous avons loué un scooter et sommes partis à la recherche de chutes d'eau situées à 2h de route de Hué. Nous en avons finalement mis 3 ou 4 car les indications en vietnamiens sont pour le moins douteuses, et sommes rentrés à la nuit tombée, en retard de 2 heures sur l'horaire. Les chutes d'eau n'étaient en fait que de petites piscines naturelles, mais le jeu en valait la chandelle, car nous avons traversé des villages perdus et des paysages magnifiques, avec en prime un magnifique coucher de soleil. Je passe sur la grosse minute de stress quand on a frôlé l'ensablage... !
Oui je sais je suis tout blanc et maigrichon, mais que voulez-vous avec ce climat dès qu'on mange un morceau on transpire toute l'eau du mekong, donc les repas copieux sont assez rares... ! Même si la cuisine
est délicieuse.
Rentrés à la nuit noire, nous avons profité de l'happy hour de l'AJ, comme il se doit après une journée mouvementée sour le cagnard tropical.
Un conseil au passage à tous les touristes qui viennent au vietnam: pour la prévention du palu: ne prenez de Doxypalu sous AUCUN PRETEXTE (si vous allez à l'ouest ou à la frontière du Laos et que vous y tenez vraiment, prenez autre chose):
- j'ai vu deux moustiques depuis que je suis parti
- le Doxypalu développe une photo sensibilité extrême, et l'excursion en scooter m'a valu des brûlures sur la poitrine, les pieds, les genoux... Jusqu'à hier, j'avais l'impression d'être une braise ambulante et le moindre rayon de soleil me faisait tourner de l'oeil. Rassurez-vous: le Doxypalu est bien sûr hors d'état de nuire à l'heure qu'il est, dans un vide ordure vietnamien.
Je dois vous laisser ici, je suis pris par le temps. Demain je serai de retour pour vous parler de nouvelles aventures: Hoi An, la ville sur l'eau, Cham, l'île de toute beauté, et My Son, le sanctuaire perdu au fond de la jungle...
Avec en prime une anecdote intéressante: Jeremy se fait raser par un barbier de Hoi An...
Je m'excuse si mon style est un peu entrecoupé, je dois apprendre à gérer mon temps pour publier ces articles !!
Sin Chao !