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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 17:20

Watarrka (Kings Canyon), Uluru (Ayers Rock), Kata Tjuta (Monts Olga)

 

C'est reparti pour la suite du voyage ! Cap au sud pour les 3 destinations mythiques du centre de l'Australie:

Kings Canyon, peut être le canyon le plus impressionnant d'Australie; Uluru, le rocher devenu emblématique du pays, haut lieu de la culture aborigène; les Monts Olga, non moins importants pour les aborigènes, les montagnes rouges voisines d'Uluru.

Sur la carte, on pense que c'est à côté d'Alice Springs (et de fait, ça paraît tout proche). Pourtant...

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Au bord de la route, on aperçoit des dizaines de grands "Wedge-tailed eagles" (sortes d'aigles royaux), dans les arbres, ou dévorant des carcasses de kangourous. Surréaliste.

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L'Australie est constituée de déserts à 20%. Bien que n'étant jamais à proprement parler dans le "désert" au sens géologique du terme, la Stuart Highway se glisse entre les déserts de Tanami, Victoria et Simpson. A quelques centaines de kilomètres d'Alice Springs se trouvent d'authentiques déserts de sable, dignes des "erg" du Sahara. En descendant vers le sud, on sent que les déserts de sable ne sont pas loin. La végétation est trompeuse: il suffit de garer la voiture et de marcher un peu pour voir qu'elle cache d'authentiques dunes de sable rouge:

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On ne voit aucune vie animale dans ces dunes... Mais la nuit, ce doit être un grand terrain de jeu, car il y a plein d'empreintes étranges dans le sable:

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A un détour de la route, on croit voir Uluru au loin... Mais non, c'est le Mt Conner, beaucoup moins connu. Nous ne sommes pas les premiers à faire la confusion !

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Il paraît tout proche sur la photo, pourtant il est à plus de 20 km, accessible seulement par une mauvaise piste. On a essayé d'y aller mais on s'est trompé de piste... On a laissé tomber car la crevaison aurait été problématique.

 

Revenus à la route, en montant sur une belle dune, une surprise de taille nous attendait à l'horizon ! Un lac salé asséché, à quelques centaines de mètres, invisible depuis la route ! C'est aussi ça qui est bien, en Australie: on découvre des trucs de fou dans leur environnement naturel, sans aucune infrastructure touristique. Alors bien sûr, on peut passer à côté, mais c'est tellement bon de découvrir un lac salé asséché par hasard !

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On a coupé à travers le bush pour tomber là-dessus... Epoustouflant !

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Kings Canyon:

 

C'est un spectaculaire canyon de 300 mètres de dénivelé. Nous l'avons visité en compagnie d'Amandine et Julien, un couple de nantais sympa comme tout avec qui nous avons passé quelques jours.

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Pas de barrières de sécurité ici... Un petit pas de trop, et c'est la chute libre sur 300 mètres ! 

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Nous avons croisé un habitant du coin:

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Uluru:

 

Plus loin, à un détour de la route, le voici qui se profile à l'horizon, le seul, l'unique, le vrai Uluru ! Nous avons fait une pause dans une Rest Area, dans les dunes, à une cinquantaine de kilomètres du monolithe.

 

Voilà la vue: à gauche, Uluru. A droite, encore plus loin, les Monts Olga, qu'on pourrait prendre pour un nuage.

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Mission bois pour faire un grand feu pour 4, sur fond d'Uluru:

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Ici, les dunes étaient encore plus spectaculaires:

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Le contraste avec la végétation, encore plus saisissant:

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Uluru est à la hauteur de sa réputation. Ce rocher, au milieu de rien, a quelque chose de... magique ! De la vue d'ensemble, à la découverte de ses petits recoins, les récits aborigènes sur le "Temps du Rêve" qui se lisent sur les rochers comme dans un grand livre, la spiritualité qui s'en dégage... c'est du jamais vu. Il faut aller en Australie pour voir ça. J'aurais pu mettre cent photos, ça ne rendra jamais ce qu'on ressent au pied de cet énigmatique rocher.

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Les traînées noires que l'on voit sur le rocher sont les eaux d'écoulement. Quand il pleut (ça arrive !), le rocher dégouline de partout, et de véritables cascades se déversent dans les trous d'eaux. Ca doit être superbe à voir. DSC06070 (768x1024)

 

Peintures rupestres dans les cavernes qu'on trouve au pied d'Uluru:

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Caverne en forme de vague creusée par l'érosion (pluies et vents)

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La file de touristes faisant l'ascension du rocher:

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Bon. Je m'étais juré de ne pas faire d'apparté sur ce sujet et de ne m'en tenir qu'aux images, mais en revoyant cette photo je ne peux pas m'en empêcher ! En effet l'ascension du rocher évoque un vaste sujet, et je me dis qu'après tout, parler d'Uluru sans l'évoquer, c'est un peu passer à côté.

 

Malgré toutes les demandes d'interdiction des aborigènes locaux (Anangu), pour qui le rocher est sacré, et les nombreux panneaux rappelant que l'ascension est totalement irrespectueuse de leur culture, les gens continuent de grimper au sommet. Il faut dire que des rembardes de sécurité ont été plantées à même le rocher, pour éviter que le bilan de 30 morts ne s'alourdisse... "Si on l'interdit, les gens le feront quand même, alors il vaut mieux qu'il y ait des rembardes", entend-on...... Pourtant, en cas de forte chaleur ou de vents violents au sommet (ce qui arrive régulièrement), fermer l'ascension ne pose aucun problème et tout le monde obtempère...

 

Pour l'histoire, il y a encore 60 ans, les aborigènes vivaient là, Uluru était inconnu des touristes. Suite à la première ascension par un blanc, le rocher et le parc national Uluru - Kata Tjuta ont été déclaré propriété de l'Etat, et exploités touristiquement. Il a fallu attendre 1985 pour que le rocher soit restitué aux aborigènes et qu'une gestion partagée du parc national soit organisée, après de nombreuses années de revendication.

Aujourd'hui, il est intéressant de constater que les scientifiques, avec tout leur savoir et leur équipement, sont encore incapables de gérer la faune et la flore du parc durablement et efficacement sans apprendre des Anangu, qui vont pieds nus dans le bush depuis l'aube du temps, et le connaissent comme leur poche. Par exemple,  depuis des milliers d'année, les Anangu ont allumé des feux de bush "coupe-feu", pour empêcher les incendies intempestifs de se propager, avec une technique spécifique afin de créer un cycle de regénération. Les paysagistes d'aujourd'hui, eux, doivent utiliser des relevés satellites pour s'y retrouver ! Les Anciens des Anangu disent avec humour que le niveau de savoir des rangers et des paysagistes équivaut à celui d'un adolescent en tout début d'initiation ;-) Dans le cadre de la gestion jointe, ils les forment donc pour être plus performants, mais les connaissances liées à la spiritualité et au Temps du Rêve sont pour l'essentiel tenues secrètes. Seules quelques histoires ont été dévoilées pour sensibiliser les touristes, telles le combat de Kuniya, (la femelle Woma Python) contre le serpent Liru (brown snake), qu'on peut littéralement lire comme une bande-dessiné symbolique, dans les formes naturelles du rocher.

 

Quand le parc fut restitué aux aborigènes, la condtion était de laisser les touristes monter en haut du rocher. Aujourd'hui, il y a une marque indélébile qui se voit depuis très loin (des dizaines et des dizaines de pieds qui foulent un rocher pendant 40 ans, ça marque à jamais). De plus, certaines personnes pissent en haut du rocher! Ce n'est pas du délire, en analysant l'eau des trous d'eau qu'on trouve au pied du rocher, où se vident les eaux d'écoulement d'Uluru (signification super sacrée pour les aborigènes, qui doivent garder le silence à proximité de ces lieux), on relève des traces d'urine... Quel affront !

 

Cependant, et heureusement, on a été content d'entendre de la bouche d'un ranger, que malgré le faux argument des rembardes de sécurité, c'est aujourd'hui un des objectifs principaux - et officiels - d'interdire définitivement l'ascension d'ici trois ans, le temps que le parc national puisse proposer des attractions alternatives pour les touristes.

 

Alors c'est vrai, quand on voit ce rocher de 350 mètres de haut, et ces gens qui montent, on a envie d'y grimper, ça brûle les pieds de se lancer dans l'attaque du sommet. Mais il y a un moment, il faut accepter qu'on ne peut pas TOUT faire sous prétexte qu'on est touriste.

 

Voilà, je m'arrête ici ! Moi qui m'étais juré de ne pas trop me lâcher, j'ai fait exactement l'inverse. Mais bon, tant pis, le message est passé, et un blog, c'est aussi fait pour s'exprimer. 

 

Un des aspects magiques d'Uluru est aussi la couleur incroyable qu'il prend, au coucher du soleil, comme une braise incandescente:

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Kata Tjuta (les Monts Olga):

 

Un autre lieu sacré pour les aborigènes, à une vingtaine de km de là: Kata Tjuta, qui veut dire "Beaucoup de têtes" en Anangu.

Cela décrit bien cet amoncellement de dômes, qui peut bien rivaliser avec Uluru en termes de magie et de beauté. On a fait une randonnée par la bien-nommée "vallée des vents", qui fait une boucle à l'intérieur de cet étrange massif:

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Un road train semble arriver tout droit du désert, par la piste venue de l'Ouest:

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Vues d'ensemble, au coucher du soleil:

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Vers le sud: derniers jours de bush

 

A 700 km au sud d'Alice Springs se trouve une ville pour le moins originale. Imaginez, au milieu d'une plaine immense et désolée où aucune végétation ne pousse, une petite agglomération sans âme apparente, perdue au milieu d'immenses champs d'opales. L'opale est une pierre précieuse, et Coober Pedy, sa capitale. Sur des kilomètres carrés alentour, les gens creusent à la recherche de la petite pierre aux reflets pétrole.  De l'entreprise organisée, au bonhomme venu avec son pick-up, tous s'activent à creuser, et les étendues désertiques forment un véritable gruyère, un dédale de petits monticules...Coober Pedy vient de l'aborigène "kupa pidi" qui veut dire, je crois, "homme blanc dans un trou" ;-)

 

Non, vous n'êtes pas sur la lune. Vous êtes à Coober Pedy:

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Cette ville fait froid dans le dos. Parfait lieu de tournage pour un films de zombies...

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L'été, la ville se transforme en une gigantesque poêle à frire... Pas d'arbre, 50° à l'ombre... Pour se protéger de la chaleur, les habitants ont creusé dans le sol. On trouve ainsi beaucoup de maisons et de commerces troglodytiques. Voici l'entrée d'une église:

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Dans la partie sud du centre australien, la nature est encore plus désolée que dans le Northern Territory. Dans le northern, c'était la terre rouge sableuse typique, les termitières, le bush, les eucalyptus... Ici, c'est une autre planète. Voici quelques images:

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Ces espaces ont quelque chose de pas humain. Mais faire quelques pas dans les cailloux et contempler les quatre horizons vides procure un sentiment étrangement agréable: celui d'être seul au monde, peut être... J'ai un peu compris ce qu'Alexander Supertramp devait ressentir, perdu au fond de l'Alaska...

 

Mais en approchant de la côte sud, on retrouve l'eau et la nature se fait plus rieuse, plus verte. On retrouve les villes et on ne se dit plus bonjour de la main quand on croise une voiture sur la route. On retrouve aussi la pluie ! La mer n'est pas loin...

 

La Great Ocean Road. Les derniers kilomètres:

 

Entre Adelaide et Melbourne, la route longe l'océan indien sur 250 km. C'est une des seules routes côtières d'Australie, et elle offre de magnifiques paysages. Sur la première partie, ce sont de hautes falaises érodées qui font un peu penser à Etretat:

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Le "london bridge". Il y a quelques années, cette formation était reliée à la côté par une deuxième arche, qui s'est effondrée lors d'une tempête. Deux touristes pris au piège sont restés coincés toute la nuit sur la nouvelle île, le vent étant trop violent pour qu'un hélicoptère puisse les secourir:

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Les fameux "12 apôtres", qui ne sont maintenant plus que 9: 

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La route longe ensuite une côte faite de baies et de forêts humides et verdoyantes (Great Otway National Park).

Climat: pluie, éclaircie, pluie, éclaircie etc. On aurait aussi bien pu baptiser cette route "la route des arcs-en-ciel".

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Nous avons eu de la chance.. Dans un virage, Sophie a remarqué une boule suspecte dans un arbre. Demi-tour pour vérifier: Nous nous trouvions à quelques mètres d'un koala. Il fallait avoir l'oeil ! Et par chance, il s'est réveillé et a tourné sa tête vers nous (ces veinards dorment 18 heures par jour!)

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L'océan indien:

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Le plan initial était de conduire la voiture jusqu'à Sydney, et de la passer à une amie de Stéphanie, Juliette. Finalement, Juliette ne pouvait pas gérer la voiture, donc nous avons eu une petite frayeur. Heureusement, un ami à elle a accepté de garder la voiture chez lui, à Melbourne. Le road trip s'est donc arrêté à Melbourne, où nous avons sauté dans un avion pour Sydney.

 

Image de fin pour la Mitsubishi, bien rangée et nettoyée, juste avant qu'on la voit se perdre dans le trafic de Melbourne, ayant changé de main... J'avoue, on en avait presque les larmes aux yeux !! Après avoir fait près de 8000 km avec, et dormi dedans pendant plus d'un mois, c'est un peu comme voir sa maison se barrer sur la route !

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Krish, qui a récupéré la voiture. Un Sri-lankais super sympa, directeur d'un théâtre de Melbourne, qui nous a même invités à prendre un café dans un bar assez huppé (j'avais l'impression d'être habillé comme un plouc au milieu de la clientèle très "lounge" mais c'était marrant):

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Sydney: derniers moments en Australie

 

Et voilà. Les dernières heures en Australie sonnaient à notre horloge... Cela s'est passé à Sydney, 3 jours en auberge de jeunesse dans le quartier de King's Cross (un luxe !), qui nous ont permis de profiter de cette ville agréable à vivre. . Sophie était déjà venue, elle connaissait et a été une guide bien utile ;-)

 

Contraste typique du centre des affaires à Sydney:

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L'opéra mythique (qui est plus petit qu'on se l'imagine):

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Le non moins mythique Harbour Bridge (qui est plus grand qu'on se l'imagine):

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Une petite virée en ferry dans la baie de Sydney nous a permis d'apprécier de beaux points de vue:

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Mon dernier coucher de soleil austral... Bientôt, je le verrais se lever de l'autre côté...DSC06644 (1024x768)

 

Le lendemain, je prenais l'avion pour Pékin via Shangaï, puis Paris. Avec l'attente à Pékin, un voyage total de 40 heures!

 

Sophie, de son côté, partait passer deux semaines à Bali. On se retrouverait ensuite sur Paris.

 

Au-revoir Sydney, au-revoir l'Australie... Ou peut-être devrais-je dire: Catch you later, mate !

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Voici venu le temps de mettre un point final à ce blog. Que dire ? Je n'aime pas les au-revoir interminables, alors je ferai simple. C'était une année exceptionnelle. Quand j'avais écrit mon tout premier article, je l'avais conclu par une citation de Mark Twain, le leitmotiv de mon voyage: “Twenty years from now you will be more disappointed by the things that you didn't do than by the ones you did do. So throw off the bowlines. Sail away from the safe harbor. Catch the trade winds in your sails. Explore. Dream. Discover.”

 

Me concernant, c'est mission accomplie ! Et je rentre en France avec des dizaines d'idées qui bouillonnent dans ma tête pour l'avenir. 

 

Alors, si par hasard quelqu'un lirait ces lignes, quelqu'un qui ne se satisferait pas de son quotidien, et qui rêverait d'un beau voyage, où que ce soit, d'un long break et d'une bouffée d'aventure, voici mon petit conseil: QU'EST-CE QUE TU ATTENDS, VAS Y ET BOUFFE LA VIE AVANT QU'ELLE NE TE BOUFFE :-) :-) :-)

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 16:16

Bonjour à tous ! Et oui, voilà enfin des nouvelles du fameux road trip made in Australia ! Le dernier article de mon blog, la dernière péripétie de cette année mouvementée au bout du monde, qui s'est terminée en beauté ! Enfin je devrais dire l'avant-dernier article, car j'ai décidé de le couper en deux pour ne pas balancer toutes les photos que j'ai sélectionnées (environ 150) en une seule fois. Rentré en France depuis le 10 juillet, après cette épopée riche en aventures mais épuisante, il m'a fallu un peu de temps pour faire les mises au point.

 

5 semaines donc, de Brisbane à Sydney en passant par le Red Center et les grands espaces désertiques, près de 8000 km parcourus, 1600 photos à trier, la tâche était ardue, mais elle en valait la peine !

 

Voici donc ci-dessous quelques photos de ce voyage. Après pas mal de réflexion, j'ai choisi de privilégier l'image dans cet article, pour éviter qu'il devienne interminable et trop difficile à lire. Ouvrez donc grand vos mirettes :-)

 

Tout d'abord, voici l'itinéraire de notre "petite" boucle. Toute la partie en bleu a été faite en voiture, et le dernier tronçon (Melbourne-Sydney), a été fait en avion, car nous avons du laisser la voiture à Melbourne suite à un changement de programme. 

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En remontant la côte Est. Brisbane - Airlie Beach

 

Chose que l'on ignore souvent en France: il y a un hiver en Australie ! Et à Brisbane, cet hiver se traduit par... de la pluie, de la pluie, de la pluie. On a eu un début de road trip très difficile à cause de l'eau, mais en remontant vers le Nord, on a retrouvé le soleil et de magnifiques plages.

 

Voici la voiture: une splendide Mitsubishi Magna tout équipée pour le camping à l'arrache, que nous a prêtée Stéphanie, ma collègue de picking. Ce fut notre "maison roulante" pendant tout le trajet.

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C'est parti !

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A Rockhampton, traversée du Tropique du Capricorne:

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Lors d'une nuit au bord de la mer, à Clairview, il s'est passé deux événements notables: on a été témoins par hasard d'une éclipse de lune, et j'ai vu mon premier opossum (c'est un animal qui pullule en Australie, et pourtant je n'en avais jamais rencontré jusque là):

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Aux alentours d'Airlie Beach, pique nique en bord de mer. Derrière l'horizon se trouve la Grande Barrière de Corail...

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D'Airlie Beach, nous avons fait une excursion d'une journée dans les îles Whitsundays. On s'est baigné à "Whitehaven Beach", une magnifique plage de sable coralien blanc, puis on a fait du snorkeling sur des récifs coraliens où on a vu des dizaines et des dizaines de poissons multicolores. Beau temps, mais l'eau était glaciale ! C'était déjà du luxe de se baigner en hiver alors on va pas se plaindre...

 

Sur le bateau... Ca décoiffe !

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Whitehaven Beach:

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Dans les fourrés à côté de la plage: un énorme "varan":

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Vue depuis les hauteurs de l'île:

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Cap à l'ouest. Bienvenue dans l'Outback.

 

A quelques exceptions près, l'Australie n'est peuplée que sur les côtes. Dès que l'on met le cap vers le centre, on se retrouve donc en pleine nature. C'est "l'Outback", comme on dit ici, où vivent les "quatre M" : missionaries, mercenaries, madmen and misfits (les missionnaires, les mercenaires, les fous et les asociaux). 

 

Les villes de l'Outback ont été construites pour des raisons particulières. Notamment, pour alimenter les mines, car le sous-sol australien est riche en minerai. Ici à Charters Towers, une ancienne mine d'or désaffectée:

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Le clocher de l'église ressemble plus à un derrick  qu'à un clocher!

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"Division Range": une petite chaîne de montagnes se dresse au beau milieu d'une grande forêt. Derrière cette chaîne, c'est une interminable prairie parsemée de petits arbustes et de touffes de "spinifex" (une sorte d'herbe d'apparente très douce mais piquante).

 

La vue sur la forêt:

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Arrivée dans un bled appelé "Prairie", à l'entrée de la grande prairie:

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Des cacatoès au bord de la route:

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Coucher de soleil sur un "windmill"  (un élément de paysage très typique de l'outback):

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Pause bière dans une ancienne station de diligence, dont le patron nous a proposé de camper avec la voiture dans les champs derrière le bar:

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Cette nuit là a été la première nuit de grand froid (la température est tombée vers les 0 degrés pendant la nuit). Le réveil fut dur, il faisait toujours très froid dehors.

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A quelques mètres de la voiture, des visiteurs matinaux se demandaient ce qu'on faisait là:

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La station de diligence au matin. On aurait dit que les derniers équipages étaient passés la veille:

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Traversée de la prairie (400 km!). La route longe une voie de chemin de fer où nous croisons de longs trains:

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Sur la route aussi, il y a des... trains. Ce sont des camions gigantesques (plus de 50 mètres de long), que l'on appelle "road trains". Ils transportent souvent du minerai ou du bétail. Pour les doubler, le code de la route impose une visibilité de1 km, mais dans la prairie, ça ne pose pas trop de problèmes...

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A la fin de la prairie, le paysage change: du relief, des arbres, une nature brute et hostile sur des kilomètres infinis... C'est le paysage typique du "bush" australien, et il ne fait pas bon s'y perdre...

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Par contre, pour un amoureux de nature authentique, c'est le rêve. Il suffit de prendre une piste, et "on y est". DSC05191 (1024x576)DSC05183 (1024x768)

 

Sur les pistes, les couchers de soleil sont magnifiques.  DSC05245 (1024x768)DSC05232 (1024x768)

 

Une nuit, nous avons campé au bord d'un "billabong" (point d'eau permanent), dans un cadre idyllique. On aurait dit une oasis. Au lever du soleil, nous nous sommes réveillés en même temps que les centaines d'oiseaux qui habitent là.

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Entrée dans le Northern Territory (Territoire du Nord). C'est le pays du vide. En effet, ce territoire fait deux fois et demi la superficie de la France, mais sa population totale équivaut à celle de la ville de Rennes !

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Peu après, un bruit bizarre dans le pneu... Par une chance incroyable on était à 10 km d'une station service. En roulant au pas, on a pu l'atteindre et changer le pneu, qui était sur le point d'éclater !

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Sur la Stuart Highway, cap au sud.

 

Nous avons rejoint la Stuart Highway, route mythique qui traverse l'Australie du Nord au Sud. Nombre d'explorateurs sont morts en tentant de rallier les deux extrêmes, jusqu'à ce que John McDouall Stuart y parvienne, après deux essais infructueux, en 1861.

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Et là, dans la première station service, ô surprise, nous tombons sur Leo et Ricardo ! Ce sont les deux français avec qui j'avais fait l'affaire du siècle, en septembre à Darwin: l'achat d'une petite voiture à 300 dollars seulement (voir l'article Ca bouge !). Même en Australie, il faut croire, le monde est petit. 

 

Pour la petite histoire, tout le monde nous disait qu'elle allait lâcher après 50 km... Mais bon, pour 300 dollars, peu importait, on l'avait trouvée vaillante, et on l'avait baptisée "Brutus", en l'honneur d'un énorme crocodile du même nom, qu'on avait vu dans la rivière Katherine. Par la suite, j'ai quitté Leo et Ricardo, qui ont fait plusieurs milliers de km sans problème (ne jamais écouter les mauvaises langues).

 

Ironie du sort, quand on est tombé sur eux ce jour-là à Three Ways, Brutus venait de rendre l'âme, 5 minutes auparavant... Signe du destin, j'étais là pour le début de son histoire, il fallait que je sois là à son dernier soupir !! On a pique niqué avec eux en se remémorant ses heures de gloire.

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Rest In Peace... Brutus... qui a rendu l'âme à Three Ways, Northern Territory... DSC05288 (768x1024)

 

Sur la Stuart Highway, entre Three Ways et Alice Springs, le paysage est magnifique.

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Nous avons repéré l'entrée d'une grotte sur une colline, non loin de la highway:

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D'en haut, le point de vue était plutôt pas mal ;-)

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Pause à Tennant Creek, pour visiter une mine d'or désaffectée... pour le bonheur de Lara Croft !

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Les Devil's Marbles, ou Karlu Karlu en aborigène. Un mystérieux amoncellement de pierres érodées:

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Nous avons passé la nuit dans un camping discret juste derrière les Devil's Marbles... Cette nuit-là, nous avons entendu le hurlement plaintif d'un "dingo" (sorte de coyote des plaines australiennes), quelque part, dans les rochers.

 

Confort 4 étoiles, non?

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Voilà un animal typique de l'Australie: l'émeu. Une sorte de grande autruche avec une tête flippante:

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Admirez le regard aimable, la pupille absente et l'air profondément intelligent de cet animal ;-) Cet émeu m'émeut... DSC05436 (1024x768)

 

A Barrow Creek, petit bled de 11 habitants rendu tristement célèbre par le meurtre d'un touriste anglais de 28 ans, qui a inspiré le film "Wolf Creek", nous avons fait le plein dans la road house. Mais les petites montagnes environnantes étaient tellement désolées et vierges qu'on a pris les chaussures de rando et qu'on est parti à l'assaut d'un petit canyon inhabité.

 

On se serait cru dans un western, juste avant le moment où on voit les chevaux indiens s'aligner sur les crêtes...

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Le sol, complètement aride:

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Vue d'en haut:

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Nous approchons d'Alice Springs, le centre de l'Australie.

 

Un pont passe au-dessus du "Ghan", train mythique qui traverse le pays de haut en bas. Le nom est une allusion aux chameliers afghans qui arpentaient l'Outback, autrefois, et qui ont importé le chameau en Australie.

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Pour faire rêver un peu, voici une photo du train légendaire dans son élément, trouvée sur internet (la voie de chemin de fer ne rejoint la Stuart Highway que pour quelques tronçons).

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Feu de camp, la nuit, sur une "rest area". Notre seul chauffage !

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Alice Springs ! Le centre de l'Australie... et peut être du monde. 

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La ville en soi n'est pas très belle... Mais c'était l'endroit idéal pour faire une initiation au Didgeridoo, cet instrument mythique des aborigènes:

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Et pour revenir en acheter un peu après... Quel meilleur souvenir aurais-je pu trouver?

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Alice Springs est un point de base idéal pour découvrir la région, notamment le massif des West McDonnell Range. Moi qui croyait que l'Australie n'était pas un pays de montagne, j'ai été servi !

Le long d'un trek mondialement connu, le "Larapinta trail", il y a plein de choses à voir. Au programme: de la nature plein la gueule, et peu de touristes dans le champ de vision.

 

Un tronçon du Larapinta Trail:

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Le chemin suivait un cours de rivière asséché sur quelques kilomètres. A un moment, nous avons repéré, à 2 ou 3 mètres de nous dans les herbes sèches, un serpent que je pense être un "Brown Snake" ou un "TaÏpan" (je ne suis pas spécialiste !). Quoi qu'il en soit, ces deux espèces figurent dans la liste des serpents les plus venimeux au monde. Pas intimidé pour deux sous, ce serpent s'approchait de moi quand je l'ai pris en photo. Autant dire que je ne suis pas resté longtemps pour un cliché parfait mais celui-là n'est pas mal !

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Standley Chasm: une sorte de gorge encaissée où le soleil vient se glisser entre 11h30 et midi. Digne d'un Indiana Jones:

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Ochre Pits... Un endroit sacré où les aborigènes venaient vraisemblablement chercher les pigments rouges qui leur servaient à réaliser leurs mystérieuses peintures rupestres. Il s'agit d'un empilement de couches ocres, assez original.

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Les mouches du Northern Territory ne nous ont pas laissé de répit !

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Les Western McDonnell :

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Glen Helen:

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Quand on le peut, le feu est toujours un bon réconfort en ces nuits froides:

Surtout cette nuit-là, où nous avons campé en pleine nature, dans le lit sableux d'une rivière asséchée. A la nuit tombée, une grosse bête à sabots est venue marcher à une centaine de mètres de nous, sans jamais rentrer dans le champ de nos frontales... On voyait juste ses yeux brillants qui nous regardaient de temps en temps... Peut être un cheval sauvage, ou un buffle, vu le bruit qu'elle faisait en marchant dans les pierres...

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Randonnée de quatre heures à Ormiston Gorge:

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L'isolement était quasi total. Dans cette grande vallée, nous avons croisé bien plus de rapaces que d'humains (1 seul !):DSC05672 (1024x768)DSC05675 (1024x576)DSC05717 (1024x768)

 

Toujours dans la région d'Alice Springs, sur une piste, un troupeau de chevaux sauvages nous a permis de faire cette magnifique photo:

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Je termine cette première partie par une photo typique:

 

Les arbres en arrière-plan, au vert et blanc si particulier, sont des eucalyptus, que l'on trouve partout en Australie.

 

A propos, nous avons croisé bien plus de kangourous morts sur les routes, que de vivants... Ils sont écrasés notamment par les road trains, qui sont équipés de pare-chocs spéciaux pour ne pas avoir à piler tous les 100 mètres, à la nuit tombée. Le jour, on voit les cadavres de loin, notamment grâce aux charognards en tous genres qui s'entassent sur leurs carcasses...

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A suivre...

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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 14:04

Nous y voilà ! L'article sur le fruit picking est enfin prêt !

 

A l'heure où j'écris ces mots, je suis assis à la table de la cuisine, chez moi, après un peu plus de 2 mois de picking. Demain je quitterai Gayndah pour rejoindre Sophie à Brisbane, et...

 

Mais je reviens en arrière car vous n'allez rien comprendre. Revenons tout au début.

 

Fin mars, quelques jours après être rentrés du Carnarvon National Park, la nouvelle est tombée: on allait pouvoir enfin bosser ! Ken, le patron de la ferme Benapan, voulait qu'on commence à "picker" son petit champ de citronniers pendant 2 jours, avant d'attaquer les mandarines. Ces 2 jours de citron ont un peu été notre initiation, pour Sophie et moi.

 

Un petit mot sur le fruit picking, LE boulot typique par lequel passe la majorité des backpackers en Australie.

 

La méthode de picking des citrons et des mandarines est différente des mangues (voir mon article sur les mangues à Darwin).

Un tracteur remorquant des "bins" (des grosses caisses ouvertes sur le dessus et dont la base est une palette) avance entre les "rows" (rangées). De chaque côté les "pickers" cueillent les fruits en coupant les tiges à la naissance à l'aide d'un "clipper" (sécateur), et en versant les fruits dans un sac ventral, qu'ils vont vider dans la bin quand il est plein. La partie haute de l'arbre ("top") est pickée à l'aide d'une échelle mobile qu'on trimbale d'arbre en arbre. Comme me disait Louis un jour, l'échelle est la meilleure ennemie du picker: elle est lourde, elle s'empêtre dans les branches, c'est une vraie galère, mais c'est grâce à elle qu'on va chercher tous les fruits.

 

Quel que soit le fruit, il existe deux sortes de picking : le picking payé à l'heure, et le picking payé au rendement (je pense qu'en France, c'est toujours payé à l'heure). Ca change radicalement la manière de travailler. Chaque type de picking a ses avantages et inconvénients:

 

A l'heure, on ne se tue pas à la tâche, c'est clair. Mais on ne peut prendre que des pauses encadrées et minutées. Les fermiers qui appliquent cette méthode savent qu'ils sortiront moins de quantité par jour, mais que les fruits seront mieux pickés, moins abîmés. Chez Benapan, les citrons sont considérés plus fragiles (comprendre: plus sensibles aux coups de sécateurs mal placés, à l'humidité matinale, au choc lorsqu'on vide les sacs dans la bin, etc), et par conséquent les pickers sont rémunérés à l'heure, sur des journées de 8 heures. Salaire horaire: environ 19 dollars brut, donc ça fait des journées d'environ 150 dollars.  A l'heure, on est par équipe de 6 par tracteur.

Quand j'avais travaillé dans les mangues à Darwin, j'étais aussi payé à l'heure, mais on faisait des journées de 10 heures.

 

Au rendement, c'est l'inverse: c'est la guerre. Chaque seconde, chaque geste comptent. Il faut apprendre les "trucs": monter à l'échelle quand le sac est vide, remplir le sac à ras bord pour éviter de faire trop d'allers retour vers la bin, prendre plusieurs fruits dans la main, avoir le regard qui est déjà sur le fruit suivant quand on est en train de picker le premier, etc. Une vraie mécanique. Plus on va vite, plus on est payé. Par contre, on est libre d'arriver et de partir quand on veut, de prendre le nombre de pauses qu'on veut, etc. Chacun s'organise. Au rendement, on travaille par équipe de 2 par tracteur. Sophie et moi avions donc un tracteur rien que pour nous.

Les meilleurs pickers de Benapan font 3 bins par jour, payées 90 dollars la bin. Un petit calcul: ça fait du 270 dollars la journée ! Pour nous, au début, on ne dépassait pas 1 bin par jour... Puis on est monté progressivement à 1 et demi, et après un mois, on arrivait à sortir 2 bins par jour.

 

Et maintenant, quelques photos.

 

Les premiers jours dans les citrons:

 

Les citronniers sont de grands arbres bourrés d'épines, et très touffus. Personnellement, je trouve que le picking est plus difficile que les mandarines. 

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A la pause:

De gauche à droite: Romain et Bertrand, Louis, Nico et moi. Une équipe 100% française !

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Le personnel a pas mal tourné pendant la saison, mais les français ont toujours été majoritaires. Généralement on était 14 en tout. Les autres pickers sont des québécois, des coréens, des hollandais, et quelques australiens.

 

Une bin de citrons (les citrons sont plus gros, les bins se remplissent plus vite):

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Les deux journées de citron sont passés comme un coup de vent. Au petit matin du troisième jour, on a attaqué un bloc de mandarines en "stripping". Ah oui, j'avais oublié de le dire, normalement en première partie de la saison, on fait du "size picking". C'est à dire qu'on prend les mandarines les plus grosses (on doit pouvoir faire le tour du fruit entre le pouce et le majeur + deux doigts minimum). En deuxième partie de saison, on refait les mêmes blocs, mais en "strip picking", c'est à dire qu'on "déshabille" littéralement l'arbre: rien ne doit rester. Théoriquement, les petits fruits qu'on a laissé lors du premier picking ont eu le temps de grossir. Il faut éviter de "trop" picker au premier picking, ce qui est tentant quand on débute. En effet, vu qu'au deuxième picking, on reprend les raws qu'on a pickés au premier, si on s'y est bien pris, les arbres doivent être à nouveau chargés de gros fruits.Toute une technique...

Enfin. Le premier bloc de mandarines était une exception car c'est une variété précoce, on l'a donc strippé dès le premier jour. 

 

Réveil à 5h15, surmotivés, Nico passe nous prendre à la maison et on arrive à fond les gamelles dans la ferme à 6 heures. On court vers les tracteurs, on va à toute vitesse dans les raws qu'on a tirés au sort la veille, et on bosse jusqu'à 16h ou plus en prenant quelques minutes de pause pour manger, fumer une clope, etc. Pendant deux mois, grosso modo, ça s'est passé comme ça, avec des périodes d'interruption à cause de la pluie, des prix qui chutaient, ou d'un day off parce qu'on n'en pouvait plus...

 

Petite anecdote: le rituel en arrivant à la ferme, qui est à 5 km de Gayndah, c'était d'écouter cette musique à fond dans la voiture de Nico. C'est génial pour arriver surexcités et surmotivés dans les champs ! Ca restera LA musique de Fruit picking 2012. A écouter avec les basses à fond pour être dans l'ambiance :-)

 


Karlit&Kabok - J'aiPasD'KKlip by karlitetkabok

 

Et oui, après avoir appris à me servir d'un marteau piqueur à Darwin, on aura appris à conduire un tracteur (ouh bé dame!)

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Voici une série de photos de picking :

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On ne peut pas dire que le fruit picking soit un boulot facile. Parmi la liste des désagréments (outre les longues heures et le réveil aux aurores), citons:

 

La chaleur et le froid. Au mois d'avril, entre 10h et 15h, le soleil était mon pire ennemi. Chapeau, manches longues, litres d'eau de rigueur. Au mois de mai, avant 8h30, il faisait tellement froid que j'avais deux pulls et deux paires de gants l'une sur l'autre. Parfois, on pouvait avoir les deux: froid glacial le matin, chaleur torride l'après-midi...

 

Les épines: même s'il n'y en a pas autant que dans les citrons, les épines des mandariniers ne pardonnent pas, et parfois même traversent les gants. On s'en prend dans la main, sous les ongles, sur les bras, les coudes, etc. Certaines épines sont impressionnantes:

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Il y a aussi l'échelle qui se casse la gueule, les guêpes (deux piqures à mon actif), les serpents d'arbre (j'en ai vu un sur une branche, heureusement inoffensif, à 20 cm de mon visage), les énormes araignées qui tissent leurs toiles entre deux arbres, les punaises qui envoient un spray à la figure (l'arroseur arrosé?) etc. 

 

Cette araignée était énorme et se baladait sur sa toile, entre deux arbres, pile là où je devais mettre mon échelle. On a l'impression qu'elle est dans le vide:

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Une autre, plus petite, mais bien poilue...

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En contrepartie, travailler dans les champs a quelque chose de magique. Au petit matin, les toiles des araignées imbibées de rosée sont de véritables oeuvres d'art:

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Cette perruche est magnifique:

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Des "insectes en bas âge" agglutinés autour d'oeufs ou de larves, je ne sais pas trop:

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Dans les arbres, il y a de petites grenouilles de 2 ou 3 cm, qui sautent de feuille en feuille:

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Quand on arrive aux aurores, le soleil se lève, tout est calme et les champs sont tout embrumés. C'est magnifique. Quand on prend le tracteur pour aller dans les blocs, qui sont parfois assez loin, on se sent libre et bien :-) 

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Le soleil se couche tôt en mai en Australie (c'est le début de l'hiver). En faisant une journée un peu longue, il n'est pas rare qu'on assiste au lever et au coucher du soleil à la ferme. Là, le soleil va se coucher sur une voie ferrée désaffectée qui traverse la ferme:

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Ces deux mois de fruit picking furent vraiment une belle expérience. De plus, l'ambiance était vraiment géniale. Les boss sont les plus cool que j'aie jamais eu (Ken, le big boss, Michael, son fils qui vient discuter avec nous dans les champs en moto cross et qui organise des barbecue de temps en temps chez lui). Avec les autres pickers aussi, surtout en fin de journée quand on ralentit le rythme et qu'on décompresse en sortant des blagues et en criant dans les champs.

 

Absolument rien à voir avec les mangues, où les boss étaient des rapias qui nous surveillaient tout le temps... Et si dur que soit le picking, je préfère infiniment les mandarines aux mangues. La chaleur du Northern Territory, c'était encore pire, et au moins dans les mandarines, je n'avais pas les bras détruits par le jus acide des fruits, ni d'allergie sur tout le corps !

 

Que s'est-il passé à part ça pendant ces deux mois, et quel est le programme pour la suite?

 

Sophie est rentrée en France tout le mois de mai, pour aller au mariage d'un très bon ami et passer un peu de temps avec sa famille, du coup j'ai travaillé un mois de plus qu'elle à Benapan. Je la retrouve demain, le 1er juin, à Brisbane, d'où on va partir en road trip pour 5 semaines. Pendant le mois de mai, j'ai travaillé avec Stephanie, une québécoise super sympa qui fait du picking depuis trois ans, entre la Colombie Britannique (ouest du Canada), la Tasmanie, et le Queensland. C'était une veine de la rencontrer, car elle va nous laisser la voiture, à Sophie et  moi, après son départ ! En fait, elle part au Canada tout début juin, pour voir sa famille qu'elle n'a pas vu depuis trois ans, et enchaîner sur la saison des raisins. Elle n'arrête jamais ! Après les raisins, elle reprend un avion pour l'Australie où elle va faire les cerises, les pommes... Vu qu'elle ne savait pas quoi faire de sa voiture (un break tout équipé) pendant son absence, elle nous l'a gentiment laissé pour faire notre road trip avec Sophie.Ca va nous économiser un paquet d'argent en logement, vu qu'on va dormir dedans, et on n'aura pas besoin de se prendre la tête à chercher des lifts tous les deux jours. On sera libres !

 

Donc voilà le programme, demain Stephanie et moi on part à Brisbane avec deux autres, je retrouve Sophie là-bas et on part le lendemain. Programme prévu, mais non fixé à 100 pour cent: Alice Springs, le centre rouge de l'Australie, Adelaide, Melbourne, Sydney, où on devrait laisser la voiture de Steph, soit à une copine à elle, soit dans une ferme qu'elle connaît. Ca fait une petite trotte de plus de 6000 km !!!

 

Voilà l'itinéraire, grosso modo, sachant qu'on va peut être faire des détours par ci, par là:

roadtripmap

 

Je suis impatient de retrouver Sophie et de prendre la route ! Voilà plus de deux mois que je travaille et que je vis une sorte de routine. J'ai à nouveau la bougeote !!

 

Et je finis cet article par une nouvelle de taille: ma date de retour en France est fixée ! Le 8 juillet, après notre road trip, je m'envole de Sydney pour arriver à Paris le 9 !

 

Donc voilà, cette année de voyage se terminera en beauté, j'espère, par une belle boucle vers l'intérieur de l'Australie, et une expérience encore différente, et sûrement passionnante.

 

Pour ceux qui sont à Paris vers le 9, il faudra absolument qu'on organise un truc. Il va falloir que vous me choyiez parce que la transition va être brutale... Mais bon, le futur c'est le futur, pour l'instant je vais aller finir mon sac (il est 1h du matin), demain on part aux aurores, et je suis impatient d'y être.

 

Il y aura d'autres articles croustillants en perspective !

 

A très bientôt ;-)

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 06:50

Comme je l'avais dit à la fin de mon article précédent, Nico nous avait proposé de nous joindre au groupe pour un week-end au parc national de Carnarvon, organisé au dernier moment, et nous avons sauté sur l'occasion vu qu'on ne travaillait pas encore et qu'on n'avait pas grand chose à faire. Pour resituer dans le temps, cela remonte au mois de mars (je sais j'ai un retard monstrueux mais je vais très bientôt être à jour...)

 

Le parc national de Carnarvon, réputée pour ses magnifiques gorges encaissées, se situe à plus de 500 km de Gayndah, mais les distances sont tellement grandes en Australie qu'en fait, c'est presque à côté ;-)

 

Voici l'itinéraire :

 

Départ à trois voitures, avec des tentes, de la bouffe. On se suit pendant de longues heures, dans un paysage vert et régulier, un peu valloné. C'est une campagne de prairies parsemées d'eucalyptus (cet arbre est très présent en Australie), et... de baobabs !

 

 

Vue sur la route depuis la voiture de Nico:

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Un baobab au bord de la route:

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On a suivi la route principale jusqu'à la nuit tombée. Le soleil se couchait quand nous sommes arrivés aux approches du parc national.

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Nous avons pris un petit chemin secondaire sur la droite, alors que les derniers rayons du soleil s'évanouissaient. Tout de suite, on s'est retrouvé dans un autre monde. On a roulé pendant une demi-heure dans un environnement complètement sauvage. J'avais l'impression d'avoir laissé la civilisation et que là, c'était la nature qui reprenait ses droits. De chaque côté de la petite route, aucune trace de vie humaine. En ouvrant la fenêtre, on pouvait entendre mille bruits, mille froufrous dans les hautes herbes. A l'horizon, dans la pénombre, on pouvait deviner la forme d'une barrière de petites montagnes: le parc national de Carnarvon. Dans le faisceau de nos phares, des choses fuyaient, volaient, coassaient. C'est un sentiment très différent de celui qu'on peut avoir en roulant la nuit sur les routes de campagne françaises. Ici, on a vraiment l'impression d'aller dans le "wild", au milieu de nulle part, et qu'il ne vaut mieux pas tomber en panne...

 

La petite route a fait place à une mauvaise piste, qui nous a rappelé le Cambodge et le Laos. A plusieurs repises, on a du traverser des cours d'eau à gué, en priant pour qu'il ne pleuve pas pendant le week-end, car le niveau de l'eau aurait monté. Sans 4x4, dans ce cas, il n'y aurait rien eu d'autre à faire que d'attendre que l'eau baisse à nouveau...

 

Quelques kilomètres avant d'arriver au camping, situé au beau milieu du parc, les voitures se sont arrêtées en pleine nature et tout le monde est descendu. Un gros serpent de 2 mètres, surpris par la lumière des phares, faisait le mort en travers de la route. Il était bien vivant, ses yeux brillaient dans la lumière des phares, et sa tête était légèrement dressée, aux aguets.

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C'est en fait un python. Un serpent sans venin qui tue ses victimes par constriction. Il fait partie de la même famille que les anacondas et les boas. Les plus grands pythons australiens peuvent atteindre 6 mètres. 

 

Arrivés au camping, nous nous sommes rendus compte qu'il fallait en fait réserver pour planter la tente. Définitivement, même en pleine nature, les procédures ne sont jamais loin.... On a du appeler les gardiens par interphone, qui nous ont fait un accueil peu sympathique ("vous n'avez pas réservé? Vous êtes complètement inconscients ou quoi???"), mais tout s'est bien passé car le camping était aux trois quarts vide...

 

Le montage des tentes à la lueur des phares était épique !

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Une fois les tentes montées, on a fait un délicieux barbecue. Tomates, hot dogs, brochettes, et champignons au bleu. Miam!

 

De gauche à droite: Arnaud et Clément (français), Heli (finlandaise), et Gab (français)

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Sur la table d'à côté, une énorme mante religieuse est venue s'assurer que tout allait bien. Terrible, la photo, non? DSC03207 (1024x768)

 

Fascinante, cette mante religieuse. N'est-ce pas Nico? 

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Après le repas on s'est posé dans l'herbe près des tentes. L'ambiance était relax, à quelques mètres de nous dans la forêt on entendait des tas de bruits, mais pas de stress hein..

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Arnaud, et son look "Into the Wild"

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Clément

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Au petit matin, on a eu la visite d'un kangourou qui faisait bien ma taille (c'est dire s'il était grand !):

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Bizarre, ces animaux quand même:

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Un kookaburra sur une branche:

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Départ vers les gorges dans la bonne humeur:

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Avec Louis, un gars du Sud qui sera un collègue de picking chez Banapan:

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Le parc national abrite une longue gorge où un cours d'eau descend sur une dizaine de kilomètres. Une sorte de canyon encaissé, où pousse une vieille forêt subtropicale.  

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Premier arrêt dans une sorte de piscine naturelle, où l'eau vient s'écouler en suintant des parois rocheuses, dans un cadre magnifique:

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La végétation était vraiment impressionnante: 

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Au fur et à mesure qu'on marchait dans la gorge, le groupe s'est disséminé entre ceux qui voulaient faire les vingt kilomètres et voir toute la gorge à bon pas, et ceux qui préféraient prendre le temps. C'est comme ça qu'on s'est retrouvé tous seuls dans la nature avec Sophie. 

 

Plus loin, un canyon secondaire particulièrement encaissé se découpe dans la montagne. Les rochers sont recouverts d'une mousse humide, et il y pousse une espèce de fougère géante apparemment unique au monde :

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A une époque pas si lointaine, les gorges de Carnarvon étaient un site important pour les aborigènes, qui dessinèrent des peintures rupestres dans plusieurs endroits (non datées). Les aborigènes utilisaient une pâte de pigments naturels qu'ils humidifiaient avec de la salive, puis dessinaient les contours d'objets divers, ou de leurs mains, en se servant d'eux comme des pochoirs:

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Les motifs les plus remarquables sont les mains et les boomerangs. Les aborigènes chassaient au boomerang. Souvent, ils en portaient plusieurs sur eux, pour pouvoir corriger le tir si le premier lancer manquait la cible. On peut voir différentes sortes de boomerangs, parfois en paires, et un grand nombre de mains de tailles diverses:

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Cette main venue d'une époque révolue semble nous adresser un salut mystérieux...

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J'en profite pour faire un aparté sur la culture aborigène, qui est fascinante. Comment aurais-je pu faire un blog sur l'Australie sans parler de ses habitants premiers?

 

La civilisation aborigène est l'une des plus anciennes du monde; on estime qu'elle date d'au moins 50 000 ans (source: Encyclopédie Universalis). Je trouve très intéressant de penser qu'ils ont pu rester tout ce temps sans modeler la configuration de l'Australie, sans construire de villes, sans vouloir adapter leur environnement, sans surpeupler leur île. 50 000 ans où leur manière de vivre n'a pas, ou peu changé: c'était des nomades d'une simplicité extrême qui n'entamèrent jamais la quête du progrès. Ou alors, leur progrès à eux n'était pas technique, sinon spirituel. En effet, on peut dire qu'ils étaient "à la pointe" sur ce sujet: ils avaient une spiritualité très forte, un total détachement des biens matériels, et ne connaissaient pas la guerre. En un mot, les aborigènes devaient vivre très près du bonheur. Il est assez horrible de penser que leur civilisation, qui avait atteint un équilibre harmonieux et durable, a été tout simplement dévastée en quelques années par les colons européens. Que reste-t-il de leur idéal aujourd'hui? Plus grand chose. En découvrant l'Australie avec un regard différent, on aurait pourtant eu tant à apprendre d'eux... 

 

Si vous avez un peu de temps, je vous conseille un documentaire vraiment très intéressant: "Le Rêve brisé des aborigènes". Merci à Sophie qui a déniché cette perle ! Voici le résumé et la vidéo ci-dessous:

 

En 1951, Jacques et Betty Villeminot se sont rendus dans les zones désertiques du centre de l'Australie. Ils y ont rencontré et filmé des tribus aborigènes vivant leurs derniers souffles de liberté. Ces hommes, des chasseurs cueilleurs, n'étaient pas encore marqués par la société de consommation occidentale. De cette expérience exceptionnelle, le couple d'aventuriers, pionniers dans le cinéma ethnographique, a tiré une vision du monde radicalement différente de celle qu'ils connaissaient. Dans cette région du monde, ces aborigènes étaient marqués par une absence totale de sentiment matérialiste ainsi que par un mysticisme absolu.

 


Le rêve brisé des aborigènes by Ceorl-Celtic

 

Je ferme la parenthèse ici.

 

Le cours d'eau qui passe dans les gorges de Carnarvon est peu profond et se traverse à gué. On s'est baigné dans son eau (froiiiiiiiiiiide) avec Sophie. Pas de problème pour moi, mais Sophie a eu moins de chance... En ressortant, elle avait des sangsues partout ! Elle a du se mettre au mauvais endroit :-( 

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Dans le lit de la rivière, on a trouvé beaucoup de pierres ocres qui ressemblaient à de la craie. Je me demande si ça ne servait pas aux aborigènes pour faire leur peintures:

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Je m'essaie à l'art rupestre ;-) Sophie, il faudra qu'on revienne dans quelques milliers d'années pour voir si c'est toujours là ! On aura passé l'âge limite pour le visa mais bon on trouvera une solution...

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On a retrouvé les autres plus tard, et on a terminé la journée en allant piquer une tête dans un petit lac pas loin du camping. Il parait qu'il y avait des ornithorynques sauvages dans ce lac (encore un animal bizarre endémique à l'Australie), mais on n'en a pas vu.. Par contre, on s'est fait frissonner en sautant du haut d'un rocher de 6 mètres qui surplombait le lac ! Je n'avais jamais sauté de plus de 3 mètres... Sensations garanties, attention ça rend accro ! 

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Le lendemain, on est reparti assez tôt pour pouvoir faire la route sans arriver trop tard à Gayndah. Au départ, on voulait retourner dans les gorges pour prendre un chemin montant aux crêtes afin de voir le point de vue sur le canyon. Malheureusement on s'est levé trop tard et il a fallu renoncer. C'est le risque quand on fait un tel voyage au dernier moment, mais on aura quand même passé une journée magnifique dans les gorges !

 

Pour terminer cet article, je vais vous montrer quelques photos de notre maison de Gayndah, qui allait être notre pied à terre pour les mois d'avril et mai. Plutôt posé, plutôt classique, comme vous allez voir, on n'est pas dans le standing "backpacker", et tout ça pour un petit 80 dollars par personne et par semaine. Après toutes ces pérégrinations, ça nous a fait bizarre de retrouver le confort d'une maison...

 

Voilà la maison, qu'on partage avec deux australiens. Elle est construite au pied du "Mont Gayndah", petite colline sauvage qui surplombe la ville, et où les kangourous pullulent (on les voit de la fenêtre de la chambre, située à l'arrière de la maison). 

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Un petit mot sur les colocataires: Ben, le propriétaire, charpentier de son métier, très discret et qu'on voit plutôt rarement (je n'ai pas de photos de lui). Un jour sur deux, sa fille Aurora vient dormir à la maison et court partout. Pas très bavarde avec nous, la petite, c'est difficile de lui arracher un petit "hello" du bout des lèvres. Elle doit être timide... 

Il y a aussi Ashley, un coloc en or qui tient le "videoshop" de Gayndah. Ashley excèle dans l'art de faire de l'alcool artisanal, a une collection de DVD impressionnante, deux écrans plats, et est passionné de Rome et d'histoire antique (il possède un nombre illimité de documentaires et de séries sur l'empire romain, les gladiateurs, etc). Je suis presque devenu incollable sur la question ;-)

 

Ashley:

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La cuisine, super équipée, et la salle à manger au fond:

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La chambre:

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Le salon d'Ashley (je précise d'Ashley, car bizarrement Ben a son propre salon...) où on a quartier libre sur les DVD:

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Il y a de la moquette partout, c'est génial pour se rouler dedans:

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Du coup on a profité de la cuisine pour se concocter des petits plats...

 

Poulet curry au lait de coco...

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"Mee goreng" à l'indonésienne...

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Le seul défaut chez Ben: ce n'est pas très convivial et un peu "chacun pour soi". Mais bon, pour ça, il nous suffit d'aller chez Nico à 500 m de là, maison de backpackers typique, l'exacte antithèse de chez Ben, où tout est propre, calme et bien rangé.

 

Pendant le temps libre qu'on avait avant de commencer à travailler, on s'est pas mal baladé, et notamment on a grimpé le Mont Gayndah pour aller voir le point de vue en haut. Il y a une route qui monte depuis le centre ville, mais de la maison, on peut tout simplement couper et grimper pendant 15 mn, en priant pour ne pas marcher sur un serpent...

 

On n'a pas vu de serpents, mais on a vu plein de kangourous qui avaient l'air de se demander ce qu'on faisait là:

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Vue sur Gayndah depuis le haut de la colline:

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Derrière la colline, on dirait la campagne anglaise:

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Au coucher du soleil, la lumière est magnifique:

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Concernant le boulot, on pensait trouver une place dans les citrons dans d'autres fermes, en attendant le début de la saison chez Benapan, où on avait réservé pour les mandarines. En fait, on n'a rien trouvé et on a du attendre fin mars pour commencer. On a commencé par deux journées de citrons, car Ken (le fermier), voulait attendre que le prix des mandarines monte avant de donner le départ. La ferme possède surtout des mandarines, mais il y a un petit bloc de citrons qui permet de bosser quand les prix ne justifient pas d'engranger des mandarines.

 

Allez, un petit bonus pour la fin. Voici une grenouille qui vient se poser devant la porte de la maison tous les soirs, je la vois à chaque fois que je vais fumer une cigarette :-) Un jour, elle est même rentrée dans la maison et alors que je lui courais après pour la mettre dehors, elle est rentrée dans la chambre et faisant des petits bonds et s'est cachée sous le lit !

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A suivre !

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14 avril 2012 6 14 /04 /avril /2012 07:10

Je pense que cet article est très attendu... Et pour cause, il s'agit du grand retour en Australie, et peut être du troisième grand chapitre de ce blog.

 

Au moment où j'écris ces lignes, il me tarde de vous reparler de ce pays magique qu'est l'Australie, pays où j'avais débarqué le 1er août dernier, sans trop savoir ce qui m'y attendait ! Débarquer en plein Northern Territory avait été, à ce moment-là, une réelle découverte. Mais je pense qu'après 4 mois de vadrouille en Asie, c'est avec un regard nouvellement curieux que je suis arrivé avec Sophie à l'aéroport de Gold Coast, le 2 mars. 

 

Mais je reviens tout d'abord un peu en arrière, en Thaïlande plus précisément, où nous avons pris un avion dans le magnifique aéroport Suvarnabhumi pour Kuala Lumpur, notre escale avant Gold Coast. A Kuala Lumpur, en descendant de l'avion, il pleuvait. Trois mois plus tôt nous avions sauté dans un bus à Kuala Lumpur pour fuir la pluie, et voilà qu'on la retrouvait... A l'appel du vol Gold Coast, on a passé la porte d'embarquement avec un petit pincement dans le coeur. Regret de quitter l'Asie, et excitation à l'idée de continuer les aventures au pays d'Oz pour moi (pour Sophie, c'était une grande première).

 

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L'aéroport de Gold Coast - Coolangatta se situe tout à l'est du pays. Nous avions décidé d'atterrir là-bas, car j'avais un piston pour travailler dans les mandarines à Gayndah non loin de Brisbane, par l'intermédiaire de Nico et Bomi (un couple super que j'avais rencontré dans le packing des mangues à Humpty Doo, et avec qui j'avais passé quelques jours à Bali, voir l'article: Indonésie: Bali et Lombok. Première partie: Bali )

 

Les billets Air Asia étant moins cher pour Gold Coast que pour Brisbane, voilà comment on est arrivé là.

 

Le vol de nuit s'est bien passé, et finalement, peu après le lever du jour, nous survolions la côte australienne...

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Arrivés à Gold Coast, fatigués par le décalage horaire et la nuit dans l'avion, et apeurés par les 17 dollars qu'on a du dépenser pour un simple petit déj (4 fois plus cher qu'une nuit d'hôtel pour deux à Siem Reap...), on a mis tout de suite le cap sur Byron Bay, destination que nous avait conseillée une australienne rencontrée en Thaïlande.

 

La petite carte traditionnelle de notre itinéraire :-)

 

 

Byron Bay

C'est une navette individuelle et super propre (brutale transition après les vans surchargés d'Asie) qui nous a déposés, un peu hagards et déboussolés au beau milieu de Byron Bay. Vite, on a cherché un backpacker pour poser les valises et prendre une douche. A ce moment là, le plan que j'avais pour travailler dans les mandarines était toujours hypothétique. Normalement, il y avait de la place dans la ferme où avait travaillé Nico l'année dernière pour le début des mandarines, prévu fin mars, donc un mois après. J'avais appelé Ken, le fermier, pour réserver nos places. Je savais juste que nos noms étaient notés quelque part, sur une liste. Mais à vrai dire, je n'y croyais pas trop en arrivant. L'expérience que j'avais des recherches de boulot en Australie était que tout se fait au jour le jour, et que rien n'est garanti  (no worries, mate !).

 

J'étais donc un peu stressé quant à ce plan, et décidé à chercher du boulot en parallèle dès notre arrivée, pour le cas où ça tomberait à l'eau. Quand on a du débourser 60 dollars à deux pour une petite nuit en backpacker, ça nous a remis les idées en place: jusqu'à ce qu'un boulot soit confirmé, chaque dollar était compté !

 

Byron Bay est une ville de surfeurs et de bon temps. On croise des gens en maillot de bain et le surf sous le bras. Même s'il pleut un peu tous les jours en cette fin de saison humide, ça n'empêche pas la ville de garder son atmosphère cool et "beautiful people". J'imagine que ça doit un peu ressembler à la côte californienne, les "beach boys" version 21 ème siècle ! Ambiance agréable donc, mais pas vraiment de boulot là-bas, la ville est petite et les backpackers sont là pour les vacances, pas pour travailler. Objectif Brisbane donc, à 165 km pour se rapprocher de Gayndah et être mobile au cas où on trouverait du boulot et commencer tout de suite. Mais le temps de trouver un transport, nous avons profité de l'ambiance de Byron Bay...

 

Et maintenant place aux photos.

Sur la plage de Byron Bay, des oeuvres d'art en... sable !

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La plage et ses surfeurs:

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Juste à côté de Byron Bay se trouve un petit cap qui a la particularité d'être le point le plus à l'est de l'Australie. En haut de ce cap, il y a un phare depuis 1901, dont le faisceau est aujourd'hui visible jusqu'à 27 milles nautiques, soit environ 50 km ! C'est le plus puissant d'Australie. 

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En arrivant au phare, on se croirait presque dans le Finistère :

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Les rochers battus par les vagues donnent également un petit côté Bretagne...

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Par contre, cet étrange animal rencontré sur le chemin (un "water dragon", une des nombreuses variétés de varan qu'on trouve en Australie) remet tout de suite les idées en place. On n'est pas en Bretagne !!

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Sympa, non? Celui-là faisait bien 50 cm de longueur. 

Ce qui est bien en Australie, c'est que le pays est si peu peulé que la faune y est omniprésente. C'est vraiment marquant: dès qu'on met un pied dehors, on tombe nez à nez avec les animaux les plus étranges qu'on puisse imaginer. J'ai trouvé sur internet un article qui disait que 83% des mammifères, 89% des reptiles, 90% des poissons et des insectes et 93% des amphibiens d'Australie sont endémiques. L'Australie n'est pas un pays où il faut aller si on a peur des animaux... J'aurai l'occasion d'en parler dans mes prochains articles... 

Mais revenons à nos moutons. La vue du phare est magnifique, dommage que le ciel se soit couvert :

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Nous sommes rentrés à Byron Bay par la plage, où nous avons profité d'un coucher de soleil aux couleurs chaudes: 

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Brisbane

Comment aller de Byron Bay à Brisbane pour pas cher, quand fait des économies de bout de chandelles? Il suffit de se balader dans la rue et de dire à voix haute: "Comment on va faire pour aller à Brisbane?" Et là, un touriste français s'arrête, relève ses lunettes sur son crâne et dit... "Vous êtes français?"

La faune française présente sur le territoire australien n'est pas endémique, bien sûr, mais elle est aussi omniprésente ! C'est bien pratique, parfois :-)

Le lendemain matin, nous partions tous les trois dans la voiture de notre nouvel ami, destination Brisbane. On s'est arrêté dans un petit backpacker qui ne ressemblait pas du tout aux backpackers typiques qu'on trouve un peu partout en Australie. Situé un peu à l'écart du centre, sur les hauteurs du Brisbane résidentiel, l'endroit respire la tranquillité. 

La vue sur la banlieue de Brisbane, depuis le balcon:

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L'endroit possède un vrai cachet, qui le fait plus ressembler à une maison d'hôte qu'à un backpacker. Le quartier, construit à flanc de collines, avait un petit côté San Francisco :-)

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On devait rester quelques temps à Brisbane au moins, le temps que Sophie fasse les formalités inévitables pour travailler en Australie: obtenir un "Tax File Number" et ouvrir un compte bancaire, ce qui ne nous a pas pris beaucoup de temps. A mon grand soulagement, on a eu Nico au téléphone qui nous a dit de venir rapidement à Gayndah et qu'on aurait de grandes chances pour travailler dans les citrons pour la fin de la saison. Quant au job dans les mandarines fin mars, il était assuré. On allait être 14 à picker dans la ferme, dont nous et Nico. Pour venir à Gayndah, il nous fallait trouver un autre lift jusqu'à Childers, où Nico et Bomi viendraient nous chercher. Plus besoin de se prendre la tête donc. On a posté des annonces de covoiturage sur internet et dans les backpackers de Brisbane. Cette fois-ci, on n'a pas eu la chance de tomber sur un français dans la rue, mais le temps d'attendre que les intéressés nous appellent, on a pu profiter du temps qu'on avait pour visiter Brisbane. 

Brisbane est la capitale de l'état du Queensland (nord-est de l'Australie). C'est la troisième ville plus peuplée d'Australie, avec 2 millions d'habitants. On a trouvé que c'était une ville très agréable à vivre malgré sa taille. Les gens ne paraissent pas trop stressés, même dans le centre des affaires. La circulation n'est pas trop oppressante, le mélange des architectures modernes et anciennes est intéressant (ancienne en Australie, c'est à dire une centaine d'année). Les bords de la Brisbane river sont agréables pour marcher, courir, faire du vélo. Et il y a un magnifique jardin botanique. 

 

Les buildings du centre ville: 

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Le mélange des architectures. Ca m'a un peu rappelé New York: 

Les vieux immeubles côtoient les buildings modernes: 

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On ne doit pas voir le clocher de cette église de très loin !

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Quelque part dans le centre, je suis tombé sur de vieux amis...

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A qui j'ai présenté Sophie:

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Le long de la Brisbane River est aménagé pour les piétons. Il y a un petit port de plaisance où l'on trouve quelques bateaux.

 

Un "steam boat" (bateau à vapeur), qui fait un peu penser à la Louisiane:

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La vue de Brisbane est sympa:

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En continuant le long de la rivière, on tombe sur le jardin botanique de Brisbane, un vrai condensé de nature en ville, très bien entretenu:

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Cet arbre est un banian. Il a la particularité de faire des "racines aériennes" à partir de ses branches, qui viennent  s'enraciner dès qu'elles touchent terre, ce qui permet à un seul arbre de se développer et de couvrir parfois plusieurs hectares !

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Voilà la plus jolie ;-)

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La vue sur la skyline de Brisbane:

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Quand on se balade dans un parc à Paris, on voit des pigeons sur les pelouses. A Brisbane, ce sont des ibis. C'est d'une autre classe ;-)

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Un kookaburra est posé sur une branche. Ce gros oiseau est mythique dans la culture aborigène, son chant ressemble à un rire rauque:

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En quittant le parc à la tombée de la nuit, on a encore vu un gros "guana" (varan) derrière un banc:

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De Brisbane à Gayndah


Nous sommes restés trois jours à Brisbane. Finalement, nous avons reçu une réponse à notre annonce, et un néo-zélandais qui remontait vers le nord pour le boulot nous a proposé de partager les frais jusqu'à Maryborough, où Nico est venu nous chercher. On est arrivé à Gayndah à la nuit tombée. Dans un premier temps, Nico nous a hébergé dans la maison qu'il loue en colocation avec d'autres backpackers. Ambiance festive garantie ! Darren, le proprio, habite dans la maison également, et n'est pas le dernier à trinquer. Sa maison est une institution et un lieu de passage ininterrompu d'amis venus pour se joindre à la bonne ambiance. Le soir de notre arrivée, on s'est retrouvé assis à la grande table, où on nous a servis un verre généreusement plein et une assiette fumante en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire ! La première soirée à Gayndah était prometteuse :-)

 

La maison de Darren est la dernière de Gayndah. En ouvrant la porte de derrière, c'est la cambrousse. Le soir, les kangourous viennent jusque dans le jardin, à quelques mètres de la maison.

 

La vue depuis chez Darren:

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Un visiteur de fin de journée ;-) ;-)

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Nous sommes restés chez Darren pendant deux ou trois jours, le temps de trouver un logement (c'était déjà complet chez lui). La question a été vite réglée: alors qu'on en parlait un jour chez Darren, le charpentier qui était en train de faire des travaux dans la pièce d'à côté, un ami à lui, nous a dit qu'il avait une chambre libre dans sa maison, qu'il pouvait éventuellement nous louer. Le temps de la visiter, et que Ben (l'ami de Darren) nous confirme qu'on pouvait venir, on s'est installé là-bas ni une ni deux. Pour 80 dollars la semaine par personne, électricité comprise, dans une maison moderne et confortable, avec deux colocs australiens, c'est un super plan ! Je n'avais jamais payé moins de 150 dollars la semaine à Darwin, et en plus, pour un confort limité.

 

Je parlerai de cette nouvelle maison où on allait passer un petit bout de temps, ainsi que de notre recherche de boulot dans un prochain article. Pour terminer ici, voici quelques photos de Gayndah.

 

Gayndah, c'est pas bien grand... 1700 habitants, qui se connaissent tous ! Les fermes d'agrumes des alentours donnent du travail chaque année à une ribambelle de français et de coréens (les deux nationalités les plus présentes), ainsi qu'à des québécois et d'autres européens. Apparemment, les gens en entendent parler plus par bouche à oreille car Gayndah n'est pas la destination principale pour travailler dans les agrumes. Ce qui expliquent que l'on trouve autant de français et de coréens, puisque c'est eux qui répandent le bouche à oreille. En marchant en ville ou en allant faire les courses à la supérette, on entend autant parler l'anglais que le français ou le coréen.

 

La rue principale de Gayndah fait penser à une rue du far west américain. Toutes sortes de petites boutiques sans étage (du coiffeur au boucher, passant par le poissonnier, le magasin d'occasions, le bottleshop, le bar etc. ).

 

Voici un hôtel qui fait carrément western, en plein centre de Gayndah (si, si !)

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Gayndah est la plus vieille ville du Queensland. Plus vieille que Brisbane, même. Apparemment, c'était un lieu de passage à la fin du siècle dernier, quand l'Angleterre envoyait encore ses forçats en Australie pour la coloniser...

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Les boutiques, sur la rue principale:

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Certaines maisons sont très belles, comme celle-là:

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La Burnett River, qui traverse Gayndah:

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Les points noirs qu'on voit dans les arbres de gauche sur la photo ci-dessus, sont en fait une colonie de "Flying Fox" (littéralement des "renards volants", qui sont en réalité d'énormes chauve-souris qui peuvent dépasser 1 mètre d'envergure). Quand on s'y approche, il y a un vrai tintamarre de cris... et une odeur très particulière... Voilà encore un animal bizarre...

 

De plus près:

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Quelques jours plus tard, nous étions sans succès dans notre recherche de boulot. La ferme de citrons où travaillait Nico à ce moment leur a donné un week-end off. Un jour, on reçoit un texto au petit matin disant: "on a le week-end off, on part tous en road trip au Carnarvon National Parc. Départ à midi si ça vous dit de venir". On regarde vite fait sur la carte: le parc est à 550 km de Gayndah. A côté, à l'échelle de l'Australie, quoi !!

 

Le temps de rappeler Nico, on les a rejoint à midi pour une petite virée de fin de semaine de plus de 1000 km. C'est un peu comme si, en France, un parisien décidait le vendredi d'aller camper dans les Alpes et de revenir le dimanche. Normal, quoi !

 

Je vous raconterai ça dans le prochain article aussi !

 

A très bientôt !

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Pourquoi ce blog?

Ceci est un petit blog de voyage sans prétention, qui j'espère vous plaira.

Quoi de mieux qu'un visa vacances-travail australien pour partir découvrir l'autre côté du monde? Viet Nam, Australie, Indonésie, Malaisie, Thailande, Cambodge, Laos... et l'aventure n'est pas terminée !

Bonne lecture !